Lumieres
Mais cette prise de position publique est-elle la meilleure méthode pour améliorer la vie individuelle et collective ?
Il est légitime de se demander, dans un premier temps, si les positions publiques des grands écrivains améliorent la vie du peuple. Dans un second temps, il paraît inévitable d'envisager d'autres moyens plus actuels.
L'ancienneté du rôle politique de la littérature autrement dit les liens entre littérature et politique marquent l'histoire politique et culturelle française. Par le passé, ce rôle a souvent nourrit d'importants débats. En effet, certaines questions ont fourni aux écrivains l'occasion de prendre des positions pour dénoncer les injustices.
Au siècle des Lumières, Montesquieu, dans son essai De l'Esprit des lois tourne en dérision l'esclavage : « l'esclavage n'est utile ni au maître ni a l'esclave ; à celui ci parce qu'il ne peut rien faire par vertu, à celui là parce qu'il contracte avec les esclaves toutes sortes de mauvaises habitudes (...) »
Tout comme Montesquieu, Voltaire, dans son Traité sur la tolérance, dénonce l'injustice subie par un protestant accusé du meurtre de son fils catholique. Cet écrivain est également très attaché à la liberté d'expression, voici une célèbre citation qui lui est attribuée : « je ne suis pas d'accord avec ce que vous dites mais je me battrai jusqu'à la mort pour que vous ayez le droit de le dire. »
L'Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des art et des métiers, rédigé sous la direction de Diderot et Dalembert, favorise l'évolution des mœurs et de la pensée. Les encyclopédistes prennent parti pour le développement de l'instruction, l'égalité et le droit naturel. Mais cette œuvre a été source de polémique entre le pouvoir séculier et ecclésiastique.
Au 19ème siècle, Victor Hugo s'est illustré dans