lutter par et pour les mots
Le lien entre l’anthropologie et la conférence «lutter par et pour les mots» est très subtile mais intéressant. La conférence parlait principalement du pouvoir des mots. Un seul mot peut avoir plusieurs significations, ainsi un mot convainquant pourrait pousser à l’action, d’où le pouvoir. Un des conférenciers a dit «les concepts acquièrent leur signification à partir des usages qui en sont faits dans leurs contexte historique». C’est pourquoi, les conférenciers se sont servis des événements du printemps dernier pour nous démontrer que les mots et le pouvoir sont associés. Un de leurs exemples était le mot «gréviste», suite à la pression des médias et des personnages publics comme Jean Charest, le mot «gréviste» et «violence» ont été si souvent répété que la population ont associé ces deux termes. Ainsi toute personne portant le carré rouge (symbole contre la hausse des frais de scolarité) était tout de suite associée comme un «gréviste» et comme une personne «violente». En anthropologie, la culture repose sur des symboles, dans le manuel1 du cours on écrit, «le symbole est une interprétation du monde, un sens donné aux objets, aux lieux, aux gestes et aux idées» comme la scarification peut signifier un acte de bravoure dans certaine culture. Comme les conférenciers de mardi dernier, d’après l’anthropologue français Claude Lévis-Strauss, les faits sociaux sont imprégnés de signification. Les mots et les symboles comme le carré rouge ou la scarification, peuvent prendre plusieurs significations qui varient selon les personnes qui les remarquent. Les mots prennent leur sens au fils des actions.
«Les mots servent à exprimer les idées ; quand l’idée est saisie, oubliez ce mot» (Tchouang-tseu)