Médiation
Depuis l’introduction par le législateur québécois dans ses politiques publiques de la médiation comme mode alternatif de règlement des conflits de droits au niveau de certains organismes réglementaires comme la Commission des normes de travail et la Commission de droits de la personne et de droits de la jeunesse, la préoccupation pour le droit et la médiation est devenu un phénomène réel. Un phénomène qui interpelle les acteurs de la vie juridique (juristes, avocats, notaires, juges) et le citoyen dans un contexte où le recours au droit demeure la voie privilégiée de régulation des conflits et /ou le droit est utilisé dans des buts amplement stratégiques sans nécessairement tenir compte de tous les aspects entourant un conflit c'est-à-dire le «V.I.B.ES 1». De ce fait, un recours systématique à la seule voie judiciaire en matière de harcèlement psychologique2 ou de violation des droits fondamentaux, sans se soucier des enjeux énormes qu’il comporte pour les personnes qui les subissent, crée plus de conflits qu’il n’en apaise et/ou résout. Il s’agit des enjeux qui ne sont pas toujours compensés par le dédommagement monétaire que les victimes de harcèlement psychologique reçoivent au terme d’un procès. Il n'est pas justifié de dire que la médiation ne dit pas qui est dans son droit ou qui ne l'est pas, comme si l’ordonnance du juge en disant que telle personne a raison et telle autre a tord a de vertu particulière dans les problèmes humains capable de canaliser les émotions, l’agressivité et la frustration dans un contexte particulier du milieu du travail où le vouloir vivre ensemble demeure une question primordiale. L'ordonnance d'une cour ne fait que renforcer l'insatisfaction du citoyen face au système de la justice traditionnelle parce qu'elle illustre très bien que l’offre de la justice