méthode de la dissertation
La dissertation est une réflexion engagée et fondée en raison. Si l’on n’a pas en tête ce principe, on a beau imiter la forme de l’exercice, on ne peut élaborer un bon devoir.
Il faut donc prendre le risque de penser. Pour le faire de manière efficace et pertinente, il convient de composer sa réflexion. Comme le commentaire, la dissertation ne doit pas être un catalogue désordonné de développements, même pertinents en eux-mêmes. Tout au contraire, chaque élément du devoir doit être coordonné aux autres, c’est-à-dire organisé et disposé par rapport à ce qui précède et ce qui suit, dans une perspective de démonstration. Les parties sont conçues comme les développements logiques d’une problématique, qui est leur principe d’organisation. C’est là le cœur de la dissertation.
Phase préparatoire : poser un cadre et déterminer les étapes du parcours
La problématique découle du sujet. Il faut, avant toute autre chose, bien comprendre ce qu’il dit. Cela ne signifie pas seulement « savoir de quoi ça parle » mais aussi saisir « ce que ça dit » et comprendre quel est le problème littéraire posé par l’intitulé. Déterminer rigoureusement ce cadre, le formuler dans l’analyse du sujet puis dans la problématique est nécessaire pour ne pas glisser hors sujet.
Pour proposer une pensée rationnelle et justifiable, sans formuler une simple opinion ou son propre goût, on cherche des arguments et des exemples en rapport avec le problème à traiter. On les trouve dans le corpus proposé et sa propre culture : souvenirs précis de textes étudiés en classe, citations ou analyses tirées de lectures personnelles que l’on aura retenues durant l’année de préparation. Il faut toujours se demander si l’exemple choisi correspond bien au cadre imposé par le sujet. Ainsi n’utilisera-t-on pas un passage de roman dans une dissertation sur le théâtre.
On note ses idées au brouillon, d’abord en vrac. Peu à peu se dessine la position que l’on va défendre. Il ne s’agit pas de