Mémoire arménie
INTRODUCTION
L’Arménie est un pays se situant au cœur du Caucase, blotti entre la mer noire et la mer Caspienne. Cependant, elle n’y a aucun accès aujourd’hui. Cet Etat est un véritable pays montagnard doté d’un grand lac (véritable mer intérieure), le lac Sevan, d’une superficie de 1 256,9 km². Ce pays partage ses frontières avec la Turquie à l’ouest, la Géorgie au nord, l’Azerbaïdjan à l’est et l’Iran au sud. Erevan, ville proche de la frontière turque, est la capitale du pays depuis la proclamation de la Ière République en 1918. L’Arménie dispose d’une population de près de trois millions cinq cent mille habitants dont près de 42 % est concentré dans l’agglomération de la mégapole.
Vue de la capitale de l’Arménie, Erevan (au loin se dessine le mont Ararat culminant à 5165 mètres d’altitudes) Le peuple arménien est une civilisation à part entière et assez atypique par nombre d’aspects. Son passé remonte à la préhistoire, vers 1600 av. J.C avec le royaume de Mittani puis une confédération tribale de Naïri (vers 1300-900 av. J.-C). Mais c’est à partir du IXème siècle précédent notre ère qu’un peuple s’impose et qui peut être relié aux Arméniens : l’Ourartou. Au Ier siècle av. J.-C, le peuple arménien se dote d’un empire dirigé par Tigrane II le Grand mais celui-ci ne perdura que quinze années seulement, assailli par les puissances rivales de Parthes et de Rome. Le territoire arménien y connaitra pendant cette période son apogée. Celui-ci s’étendra de la mer Caspienne à la Méditerranée, du Caucase à la Palestine.
Carte de l’empire arménien à son apogée sous Tigrane II, vers l’an -85. (Voir dans l’annexe pour une image agrandie)
Nous pouvons constater par conséquent que l’Arménie actuelle ne représente qu’environ un dixième du territoire historique, ce chiffre variant selon les acceptions. Sur le plan du territoire, l’Arménie a rarement été indépendante malgré la présence d’un royaume d’Arménie au IIe-