Mémoire sur la représentation de la nature tropicale du nouveau monde dans rouge brésil
Camille Mémoires
La représentation de la nature tropicale du Nouveau Monde dans Rouge Brésil.
C'est dans un contexte de concurrence européenne et d'expansion coloniale, que la France va tenter de trouver sa place dans l'exploration du Nouveau Monde, et plus particulièrement, de la baie de Guanabara. Cette période de l'histoire, aussi appelée France Antarctique, suscite un certain intérêt de part l'alliance surprenante qu'ont formé les amérindiens Tupis et les Français, face …afficher plus de contenu…
Beaucoup de Français sont apeurés de poser le pied sur cette terre inconnue de peur d'être punis d'avoir foulé une terre interdite. Avant même de prendre connaissance des lieux, l'imaginaire des Français influence négativement leur vision : « Une terre peut-elle s'être cachée de la Bible, avoir été ignorée d'Alexandre et de Jésus-Christ, de Virgile comme d'Attila, sans que la cause d'un tel bannissementfût une grave malédiction ? » (Rufin, 2003, p157)1. Ils ne peuvent concevoir une terre où les références culturelles européennes n'existent pas. Cela relève donc pour eux d'un acte d'une divinité supérieure. Les interprétations à la vue de cet inconnu sont donc tournées vers Dieu, où se …afficher plus de contenu…
Il s'agit d'un matériau rougeâtre qui peut d'ailleurs constituer une référence au titre Rouge Brésil. L'agencement du titre de l’œuvre fait sens « dans le contexte du XVIe siècle, où ce nom était celui d'un arbre, avant de devenir celui du pays qui l'abritait » (Trivisani-Moreau, 2020,
p.9). D'autre part, la faune est décrite comme très accueillante par la protagoniste Colombe : «
Pendant près d'une heure, ils avaient gravi par centaines les douces marches de bois et de terre meuble qui serpentaient dans la colline couverte d'une somptueuse forêt. Sur ce chemin, des groupes de ouistitis et de perroquets lançaient leurs acclamations. Plus haut, une trentaine de paonstendaient leurs pennons colorés comme des flèches de direction » (RB, p335). La faune de la