Machisme et galanterie
Il ne nous manquait que ça ! Soupçonner la galanterie de n’être qu’un machisme déguisé !
A juger d’après ses origines, la galanterie était pourtant tout le contraire ! On était, dès le XII siècle, très loin des temps où on se déclarait la guerre pour s’approvisionner en femmes... La galanterie apparaît, justement comme une forme de combattre des pratiques conjugales et sexuelles pas très pieuses à l’égard des femmes. Droit de cuissage, amours ancillaires mariages forcés, prostitution… ne sont que quelques exemples plus forcés de mœurs très peu enclins à l’égalité des sexes. On peut être gré aux poètes et aux troubadours d’avoir été les premiers à promouvoir « un nouvel art d’aimer ». Pour ces derniers, il fallait en effet, non seulement respecter les femmes mais il était de fort bon goût de la considérer comme des suzeraines à la maison, des muses d’inspiration dans l’exercice des arts ou la déesse qui protège au moment des guères…Ces nouvelles « bonnes manières » se maintiendront tout au long de la renaissance et, même si quelque peu entachées au moment des Lumières, (en raison des aspirations d’égalité citoyenNEs) ce n’est qu’avec l’apparition du féminisme que la galanterie trouvera ses critiques les plus inflexibles. On soupçonne alors la galanterie de n’être qu’une simple dissimulation d’une réalité très peu…. galante. On y reconnaîtra même un schéma psychique assez classique, à savoir: le refoulement et la sublimation. La galanterie serait ainsi une manière de reconnaître aux femmes une haute valeur symbolique tout en se préservant de remettre en question un ordre social, qui lui, reste profondément phallocratique. Il faut néanmoins convenir que tout déni inconscient de la condition féminine que peut-être la galanterie, elle ne saurait être comparée aux pratiques barbares qui caractérisent le comportement machiste. On distinguera deux formes de violence, la première strictement symbolique, la