-X- Malaises temporels Ramón RAMOS TORRE

« L’angoisse personnelle vis-à-vis du temps est profondément liée au nouveau capitalisme. » (Sennett, 2000 : 101) Mon propos sera d’exposer certains aspects de la perception sociale du temps alors que nous traversons un moment de l’histoire de la société globale où dominent les sentiments d’incertitude, d’insécurité, de trouble, de désarroi et d’inquiétude. Cette liste est courte et on pourrait y ajouter bien d’autres
sentiments …afficher plus de contenu…

Je me contenterai de dire, en reprenant d’autres travaux qui résument et composent une tradition multiséculaire (Ramos, 2007a et 2007c), que le temps qui provoque ou sur lequel repose le malaise, est un ensemble complexe (Adam, 1990, Blumenberg, 1996, Fraser, 1980,Gale, 1968, Ricoeur ,1983-5) socialement encadré par des métaphores récurrentes qui le présentent, soit comme une ressource dont on peut ou dont on doit disposer, soit comme un environnement qui nous entoure et nous contraint et dont il faut bien s’accommoder, soit comme quelque chose propre aux êtres vivants que nous sommes et qui devient corps ou chair, soit enfin, comme un double horizon à regarder d’un point de vue privilégié, …afficher plus de contenu…

Une partie non négligeable de l’actuelle sociologie du temps, notamment celle qui se penche sur les nouveautés émergentes et le portrait du malaise temporel, est une sociologie centrée sur le présent, sur lequel a été élaborée une batterie de concepts plutôt hétérogènes.
Encore une fois, le thème dépasse ce qu’il est possible de présenter et d’analyser ici. Pour obtenir ne serait-ce qu’une idée, évidemment symptomatique, du débat et des propositions, je me limiterai à présenter les conceptualisations très diverses du présent qui figurent dans un livre sur le temps et la temporalité dans la société-réseau, récemment publié parRobert
Hassan et Ronald Purser (2007).
Une lecture pas forcément exhaustive des nombreuses contributions