Malin génie
Le malin génie, d’après Descartes, nous a créé nous même et notre environnement pour nous tromper mais Descartes, justement se rend compte de « cette industrie à [le] tromper » et refuse de se faire « imposer » cette tromperie.
Si la fiction du malin génie n’existait pas, celle-ci ne pourrait pas tromper Descartes et donc Descartes ne pourrait pas « être » (dans un corps par exemple «point d’yeux, point de chair, point de sang ; […] mais croyant faussement avoir toutes ces choses.»), ni toute autre création extérieure du malin génie (« le ciel, l’air, la terre, les couleurs, les figures, les sons ») ne pourrait exister.
Par conséquent, Descartes ne pourrait pas douter tout simplement sans cette fiction et donc douter radicalement.
2°) On se pose au départ la question de savoir si aucunes des choses, « aucun ciel, aucune terre, aucuns esprits, ni aucuns corps » n’existait et même si nous existons nous-mêmes. En effet, d’après Descartes, le malin génie nous tromperait avec touts ces éléments qui nous entourent y compris soi même. Néanmoins, nous pensons, nous avons une conscience et rien que l’acte même de douter nous prouve incontestablement que nous existons. En effet, le cogito de Descartes est simple et rationnel : « je pense, donc je suis », c'est-à-dire je doute, donc j’existe.
L’affirmation de sa propre existence par Descartes, apparaît donc comme la seule vérité capable de résister au doute universel. Toute la tradition philosophique cartésienne considère l’existence du moi comme la première vérité et la seule qui échappe au doute parmi tant d’autres (les choses, les corps, le ciel, la terre,