Mallarmé et L'Azur
Comme le remarque Étienne Brunet, ce n'est point un hasard si dans l'œuvre pourtant assez mince de Mallarmé, ce terme d'azur apparaît près de quarante fois : véritablement "hanté, aspiré et inspiré par les profondeurs de l'azur" |9|, Mallarmé cherche à en égaler la perfection. Il s’accusait de ne pas avoir "l’insensibilité des pierres et de l’azur", d’être en quelque sorte limité. Alors que l’azur "est" de toute éternité, l'homme, prisonnier de la contingence et du matérialisme, n’est rien, perdu qu'il est entre la « bête », incapable de s’élever de la "litière/Où le bétail heureux des