Proposition de réponse :
L’accès aux marchés internationaux pour une entreprise de faible ou de moyenne importance soulève les questions de la compétence des dirigeants à s’adapter à un nouvel environnement et de leur capacité à déléguer leur pouvoir au sein des nouvelles entités créées ou reprises.
En effet, l’économie française laisse une place prépondérante aux petites et moyennes entreprises (PME) et donc à l’action des entrepreneurs. Si ces derniers sont considérés, par Schumpeter, comme étant les moteurs du développement économique, M. Bourcieu relève justement que les compétences inhérentes au créateur ou repreneur d’entreprise ne sont pas nécessairement les mêmes que celles d’un bon gestionnaire.
La structure de ces PME est encore trop ancrée dans la culture du chef-fondateur, omniprésent dans la gestion de son organisation et qui se heurte aux limites de ses propres compétences managériales, quand il s’agit de s’ouvrir sur un marché inconnu et qui nécessite des « compétences linguistiques et interculturelles » nouvelles.
De plus, l’éloignement géographique des succursales internationales instaure une véritable « rupture de proximité », souvent insurmontable pour les dirigeants de PME françaises pour lesquels le remède de la délégation de pouvoir est encore un sacrifice trop grand pour leur volonté de contrôle absolu.
Pour conclure, on pourrait signaler, que l’articulation des compétences entrepreneuriales et managériales est une condition « sine qua non » pour le développement des PME et l’accompagnement nécessaire que doit accepter l’entrepreneur dans sa quête de réussite, sous peine de voir des marchés se fermer et monter une concurrence bien mieux armée pour le futur.