Mandine
Ce livre de Grégory Derville porte une analyse globale sur le pouvoir des médias. Il va s’intéresser à l’influence que les médias peuvent exercer sur notre société et le milieu politique, à travers leur histoire mais surtout en s’appuyant sur l’ensemble des thèses ,des expériences, des courants de pensée divers qui ont permis de mieux comprendre les effets des médias. La confrontation de thèses et d’analyses empiriques est ici particulièrement pertinente pour comprendre l’impact direct que les médias peuvent avoir sur notre façon de penser et sur notre société en général. C’est sur cet aspect que Georges Derville va s’interroger dans un premier temps.
A)La toute puissance des médias.
L’analyse va ici porter sur la toute puissance des médias à travers la propagande et les premières thèses apparues sur les effets de celle-ci.
Ainsi , le paradigme dominant chez les premiers analystes des effets des médias et de la propagandes va être appelé le paradigme des effets puissants. L’effet des médias est pensé de façon radicale comme le confirment les premiers écrits avec par exemple : « Le viol des foules par la propagande politique »écrit par Serge Tchackotine et publié en 1939.Ici, l’individu est considéré comme impuissant devant l’effet des médias. Ceux ci empêchent la population de penser librement, les individus sont « affaiblis » par des messages répétitifs qui dictent leur façon de vivre et de penser ,de manière inconsciente ,ils sont manipulés par les émotions provoquées par les médias. Les individus sont ainsi « formatés » par la propagande médiatique et sont considérés comme impuissants face à ce que certains auteurs vont appeler « stimuli » médiatiques. La propagande, selon ce concept semble avoir un effet magique, elle « hypnotise » le peuple.
L’auteur va relativiser ce concept de toute puissance des médias. Il va mettre en évidence des thèses qui