LASTCALL… ON FARME...
Depuis longtemps, les sociétés sont divisées en classes sociales déterminées. En effet, ces classes sont très présentes dans la comédie Manon Lastcall[1] de Jean Barbeau dans laquelle Manon, une femme au langage cru, oblige Maurice, un directeur de musée, à l’engager, malgré son ignorance de l’art. Alors, des situations plutôt cocasses découleront de la demande de Manon. Dans cette œuvre, il est évident que l’auteur démontre la dichotomie entre les classes sociales. Effectivement, il est possible de voir cette grande différence en observant les niveaux de langue et les différents comportements des personnages.
Tout d’abord, Barbeau démontre la distinction entre les classes sociales en mettant beaucoup d’importance sur les différents niveaux de langue des personnages. Ainsi, l’auteur met de l’avant le langage très particulier et familier de Manon. En donnant ce vocabulaire à ce personnage, l’auteur laisse comprendre que Manon manque un peu d’éducation et qu’elle fait partie des classes plus pauvres. En effet, Barbeau décide d’employer le joual, un jargon prenant souche de la culture populaire de la région de Montréal, pour bien démontrer son intention : «nackout (p.25), p’t’être (p.26), drèt (p.29), j’su (p.37), c’tes (p.39), toé (p.41), paricitte (p.42).» D’un autre côté, le dramaturge utilise une tout autre langue pour un autre de ses personnages, le Ministre. Jean Barbeau l’étoffe d’un langage poli et savant, dans le but de faire comprendre à ses lecteurs que le Ministre fait partie de la haute société. En effet, le vocabulaire de ce dernier est riche et varié et il semble vouloir impressionner avec ses grands mots pour démontrer sa richesse. Le Ministre, seulement par son emploi des mots, semble un homme très hautain et presque noble. De plus, il sait rester calme et poli, tellement qu’il paraît parfois un peu ridicule : Je ne suis pas une autorité, il est vrai; mais, au moins, j’ai la décence de trouver beau