Manon lescaut réecriture

566 mots 3 pages
J’avais dix-sept ans et j’achevais mes études de philosophie à Amiens où mes parents qui sont une des meilleures maison de P…, m’avaient envoyé. Je menais une vie si sage et si réglée que mes maîtres me proposaient pour l’exemple du collège.
J’avais marqué le temps de mon départ d’Amiens. Hélas ! Que ne le marquais-je pas un jour plus tôt !… J’aurais porté chez mon père toute mon innocence…
La veille même de celui que je devais quitter cette ville, étant à me promener avec mon ami Tiberge, nous vîmes arriver le coche d’Arras et nous le suivîmes jusqu’à l’hôtellerie où ces voitures descendent. Nous n’avions pas d’autre motif que la curiosité. Il en sortit quelques femmes qui se retirèrent aussitôt. Mais il en resta une, fort jeune, qui s’arrêta seule dans la cour, pendant qu’un homme d’un âge avancé, qui paraissait lui servir de conducteur, s’empressait pour lui faire tirer son équipage des paniers.
Elle me parut si charmante que moi, qui n’avais jamais pensé à la différence de sexes, ni regardé une fille avec un peu d’attention, moi, dis-je, dont tout le monde admirait la sagesse et la retenue, je me trouvais enflammé tout d’un coup jusqu’au transport. J’avais le défaut d’être excessivement timide et facile à déconcerter ; mais loin d’être arrêté par cette faiblesse, je m’avançais vers la maîtresse de mon cœur.
Quoiqu’elle fût encore moins âgée que moi, elle reçut mes politesses sans paraître embarrassée. Je lui demandais qui l’amenait à Amiens et si elle avait quelques personnes de connaissance. Elle me répondit ingénument qu’elle y était envoyée par ses parents pour être religieuse. L’amour me rendait si éclairé, depuis un moment qu’il était dans mon cœur, que je regardai ce dessein comme un coup mortel pour mes désirs. Je lui parlai d’une manière qui lui fit comprendre mes sentiments car elle était bien plus expérimentée que moi.
C’était donc malgré elle qu’on l’envoyait au couvent, pour arrêter sans doute son penchant au plaisir qui s’était déjà déclaré et

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