Marc Aurèle
Marcus Annius Verus (initialement Marcus Catilius Severus) prend, après son adoption par l'empereur Antonin le Pieux, le nom de Marcus Ælius Aurelius Verus. En tant qu'empereur, il se fait appeler Caesar Marcus Aurelius Antoninus Augustus.
L'historien Dion Cassius porte un jugement particulièrement révélateur sur le personnage de Marc Aurèle. Il écrit en effet :
« Ce que j'admire le plus en lui, c'est que dans des difficultés extraordinaires et hors du commun, il parvint à survivre et à sauver l'empire. »
Ce jugement est parfois contesté par certains historiens modernes (Paul Petit, Lucien Jerphagnon) qui font de Marc Aurèle un empereur assez quelconque et qui, dépassé par les difficultés de sa tâche, aurait trouvé dans la philosophie un dérivatif, une consolation. Cependant, cette opinion est vigoureusement battue en brèche à la fois par le jugement des historiens antiques, quasi unanimes pour louer le personnage, et par la majorité des historiens actuels qui, sans nier les très nombreuses difficultés de son règne, admettent la grande rigueur morale du personnage.
Il fut très tôt initié à la philosophie. C'est notamment à l'instigation d'un de ses maîtres Diognetus, qu'il prit en avril 132 la tunique rêche du stoïcien et se mit à dormir à même le sol jusqu'à ce que sa mère parvienne à le convaincre de dormir dans un lit4.
Ses maîtres furent, pour la philosophie, Apollonius de Chalcédoine ; pour la littérature grecque, Sextus de Chéronée, petit-fils de Plutarque ; pour les lettres latines et la rhétorique, Fronton, le plus fameux orateur de ce temps-là qui échoue à le détourner du stoïcisme. Il échangea avec ce dernier une correspondance6 qui s'étendit de 139, époque où Marc-Aurèle devint