Marche boursier en afrique subsaherienne
I.1 CONTEXTE
Historiquement, le développement a toujours été la préoccupation de tous les états du monde. La révolution industrielle du 18e siècle en est une preuve palpable. Les économistes et les théoriciens du développement ont élaboré plusieurs théories du développement des états, depuis les travaux pionniers de ROSTOW sur la croissance. Nombreuses sont les stratégies qui ont été mises sur pied : stratégie de développement par l’industrialisation, par l’agriculture, etc. Toutes ces stratégies de développement doivent commencer par la croissance définie par François Perroux comme «l’augmentation soutenue durant une ou plusieurs périodes longues d’un indicateur de dimension globale : pour une nation le produit globale brute ou net, en terme réel» en d’autres termes c’est une augmentation du volume de production des biens et services d’une année à l’autre. Ceci ne peut être possible que si l’on investit. L’investissement joue un rôle prépondérant dans la croissance économique (N’Zué, 2003) c'est-à-dire dans l’augmentation de la production des biens et services. Ceci justifie la nécessité de s’intéresser aux moyens à mettre en œuvre pour avoir accès au financement de ces investissements.
La théorie nous renseigne sur deux modes au sein des économies : le financement direct et l’intermédiation financière. Le premier s’établit entre les agents en excédent et les agents en déficit sans qu’aucun intermédiaire ne s’interpose entre eux (principalement sur le marché financier). En revanche, dans le second cas de l’intermédiation financière (financement indirect), une institution (banques, les compagnies d’assurances, les fonds communs de placement etc.) s’interpose entre les agents en excédent et les agents en déficit de financement. Cet intermédiaire assume ainsi deux fonctions indissociables dans la finance directe. D’une part, il recueille les ressources que les agents en excédent sont disposés à céder momentanément : il