Marché action russe
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Résumé : Au cours de la dernière décennie, les marchés financiers russes ont connu un développement rapide, même si la crise a constitué un coup d’arrêt brutal. Rapportée au PIB, leur taille demeure toutefois inférieure à celle observée dans les autres BRIC. Environ un tiers de la liquidité sur les titres russes est de fait concentré sur les places étrangères, au premier rang desquelles la place de Londres. L’amélioration des infrastructures postmarché – en cours – et plus fondamentalement du climat général des affaires est une condition essentielle à l’essor de la place de Moscou. Le marché obligataire dispose également d’une marge de progression considérable : l’émission de titres de dette publique a été limitée par la situation budgétaire très favorable de la Russie et le marché de la dette privée contrainte par l’insuffisance de ressources stables à long terme. De fait, les emprunts contractés à l’extérieur représentent toujours plus de la moitié de la dette obligataire du secteur privé. I. Le marché action : Fin 2010, la capitalisation boursière russe a atteint 990 Mds USD, soit 68% du PIB, retrouvant (en dollars) son niveau de 2006. Au cours de la crise, cette capitalisation boursière avait chuté de près de 2/3 (voir graphique 1). A noter toutefois que la part de la capitalisation des sociétés russes cotées sur les bources nationales dans la capitalisation mondiale a doublé en 5 ans, passant de 0,8% en 2005 à 1,75% en 2010. La part de la Russie dans le volume global des échanges d’actions a également augmenté, passant de 0,3% en 2005 à 0,9% en 2010. Tous ces indicateurs demeurent cependant inférieurs à ceux des autres pays BRIC (voir annexe). La capitalisation boursière totale s’établissait ainsi fin 2010 à 74% du PIB pour le Brésil, 81% pour la Chine et 105% pour l’Inde. Enfin, le niveau du flottant demeure relativement bas: 23 des 30 entreprises russes qui composent l’indice MICEX ont