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Le XVIIe siècle est considéré comme un grand siècle pour la tragédie. Jean Racine et Pierre Corneille sont les deux représentants de la tragédie française. Le tragique est le caractère de ce qui est funeste alarmant ou attaché à la tragédie. C'est lorsque dans un récit, un personnage connaît un destin irrémédiable, souvent funeste. Le tragique mène le protagoniste principale à une fin irréversible, contre laquelle il va lutter jusqu'au bout mais en vain.
Nous étudierons un extrait de la pièce de Jean Racine de Phèdre qui se situe dans l'acte I scène 3 du V 269 au 306 pour tenter de répondre à la problématique suivante: en quoi Phèdre est elle un personnage tragique ?
Nous analyserons dans un premier temps, le tragique d'une passion impossible puis dans un second temps, nous verrons le destin, la fatalité tragique qui s'abat sur l’héroïne de cette œuvre. I. Le tragique d'une passion impossible A. Un amour coupable Dans un premier temps, l’amour de Phèdre est un amour coupable. Elle va nommer des responsables de ce mal : « à peine au fils d’Égée […] je m’étais engagée », « Athènes me montra mon superbe ennemi » « je reconnus Vénus et ses feux redoutables », « contre moi-même enfin j’osai me révolter ». Phèdre s’avoue impuissante face à cet amour qui l’aliène : son amour est « incurable ». De plus, lorsque Phèdre vit Hippolyte pour la première fois cela déclencha chez elle un véritable dérèglement, bouleversement de symptômes physiques « Je le vis, je rougis, je pâlis à sa vue, un trouble s’éleva dans mon âme éperdue, mes yeux ne voyaient plus, je ne pouvais parler.Je sentis tout mon corps et transir et brûler » qui engendrera plus tard l'angoisse, le désarroi amoureux. L’évocation de la succession d’actions réalisées par Phèdre pour contrer cet amour est remarquable et renforce l’impression de fatalité : « je lui bâtis », « pris soin de l’orner », elle s’est entourée de victimes « à toute heure », elle a brûlé de