Une vie Questions

Etude simultanée de ce passage avec le passage où comte de Fourville assassine sa femme et Julien (de « Il avait tourné vers la droite, et s'était mis à courir. » à « comme s'il n'y avait plus d'os sous la chair. ».
Relever et commenter les points communs décelables dans ces deux meurtres.

- les deux meurtriers agissent sous l'effet d'une folie furieuse, d'une furie meurtrière
- les corps des victimes sont décrits. Les résultats sont semblables : écrasement, sang : ils sont méconnaissables, désarticulés, désossés
- les victimes sont prises au piège, ne peuvent pas s'échapper : la chienne est attachée, les amoureux sont enfermés.
- les motivations des meurtriers sont communes : la haine de l'abbé Tolbiac est décuplée par la joie des enfants, celle du comte par la vue de ce qui sa passe (et qui n'est pas décrit). Le déclencheur provient dans les deux cas du même registre : le sexe. L'instigateur est dans les deux cas l'abbé. D'une certaine manière, les deux meurtres ont le même meurtrier.
- Le délai entre l'arrivée sur le lieu du crime et l'exécution est semblable : l'abbé Tolbiac demeura d'abord stupéfait ; il ne bougeait, il semblait attendre.
- le mot "niche" est présent dans les deux cas.

De toute évidence, Maupassant a ici voulu faire le parallèle entre les deux scènes. Le meurtre de la chienne était déjà prémonitoire de celui de Julien et Gilberte.
Premier extrait

Ce passage comporte trois parties nettement délimitées :
- le spectacle attendrissant de la chienne en gésine
- la réaction meurtrière d'un prêtre inhumain
- la réaction du baron et de Jeanne

La scène est vue en grande partie par un point de vue extérieur et elle se caractérise par des détails anatomiques ou physiologiques qui montrent bien que nous sommes dans un roman naturaliste (grouillaient, léchait, étendue) : jamais un auteur romantique ou idéaliste n'aurait décrit une telle scène.
Le souci du réalisme de l'auteur se rencontre également dans la