Mecton
Pour autant, soucieux de ne pas se voir accuser de discrimination, Quick va aussi proposer à la vente, d'ici la fin de l'année, un hamburger traditionnel qui sera pré-emballé et seulement réchauffé sur place. Outre les salades habituelles, le consommateur pourra y trouver également de la bière. Mais plusieurs maires des communes concernées dénoncent une décision menaçant "le bien-vivre ensemble" et appellent à une diversification de l'offre.
Ainsi, le maire socialiste de Strasbourg, Roland Ries, a jugé mardi "inopportune" la décision de la chaîne d'ouvrir de nouveaux restaurants exclusivement halal, car elle conduit selon lui à la "communautarisation" au détriment de la "mixité". "Cette décision va à l'encontre du bien-vivre ensemble", a dénoncé de son côté Claude Capillon, maire UMP de Rosny, interrogé par l'AFP, tout en assurant qu'il n'a pas de "pouvoir de décision" pour s'y opposer.
Pour Stéphane Gatignon, maire communiste de Sevran, "il faut une offre diversifiée pour que personne ne soit exclu". Quick indique que son offre va se traduire par la création de 25 emplois dans chacun des restaurants concernés. McDonald's avait renoncé à son offre halal en 2009 à Londres après quelques mois seulement de lancement.
"FAUX ET USAGE DE FAUX"
Mais ce coup de projecteur sur la chaîne de restauration rapide a également eu d'autres effets indésirables, qui dépassent de beaucoup le supposé "communautarisme" de Quick. En juillet, un homme d'affaires français, Jean-Marie Kuhn, a déposé deux plaintes l'une auprès de la justice belge et l'autre auprès de la justice française, "classée sans suite", qui dénoncent les conditions de l'achat de la chaîne franco-belge par la Caisse des dépôts et consignations (CDC), holding contrôlée par l'Etat français. En décembre, le procureur du roi de Charleroi, Christian De Valkeneer, s'est joint à cette plainte et a ordonné à la juge de poursuivre son instruction non seulement