Passons maintenant à Melancolia I, la gravure de Albrecht Dürer. Cette oeuvre donne encore aujourd'hui lieu à de très nombreuses interprétations en raison du nombre impressionnant de symboles qui s'y trouvent, du sens différent qu'on leur prête et du sens qu'on donne à leur rapprochement. L'interprétation de ceux-ci est d'autant plus difficile qu'elle fait appel à des connaissance dont peut de gens disposent, et cette gravure restera sûrement un grand mystère impossible à percer. Ici, nous l'étudierons en évitant de plonger dans des interprétations ésotériques complexes (sur lesquelles les spécialistes on tous des interprétations différentes) et en tenant compte des deux autres oeuvres avec lesquelles elle a été rapprochée. Au premier plan se trouve un ange, qui semble d'abord être l'élément principal de l'image, assis sur une marche d'escalier, l'air songeur et tenant un compas dans la main. Il est dans une position caractéristique de quelqu'un qui pense ou réfléchis. Tout autour de lui sont disposés divers instruments et objets, des figures géométriques, un chien et un angelot. Derrière l'ange se trouve un bâtiment difficilement identifiable et à l'arrière plan on distingue une créature volante à l'aspect de chauve-souris qui porte inscrit sur ses ailes le titre de l'oeuvre. Dans le ciel derrière lui, ce qui ressemble a une comète semble piquer droit sur le village en dessous d'elle; village qui symbolise sûrement le monde des Hommes, en opposition aux personnages divins du premier plan. L'ange semble, si on considère le dessin en deux dimensions (sans tenir compte de la perspective) regarder droit vers la créature portant l'inscription Melancolia I , avec entre le « a » et le « I » un signe dont on ne sait pas si c'est une simple arabesque ou un « s » ornementé ce qui amènerai à divers interprétations. Le « I » porte également a confusion: on ne sait pas s'il s'agit du chiffre 1 inscrit en chiffre romain ou si c'est un « i » rappelant le Iod hébreux, lettre