Melle
Eléments d’introduction :
L’une des manifestations les plus spectaculaires de la globalisation pendant le dernier quart de siècle a été l’expansion vertigineuse des flux d’investissements internationaux, dont une partie notable (environ 40%) s’oriente vers les pays en développement. Les flux d’investissements directs étrangers (IDE) à destination des pays en développement (PED) ont été multipliés par 7 durant les années 1990, alors que le stock d’IDE a quintuplé sur la même période. Au cours des années 2000, le processus s’est poursuivi à un rythme élevé, bien qu’un peu moins soutenu, puisque les flux internationaux d’investissements entrants dans les PED ont progressé à nouveau de 52% entre 2001 et 2005, de 21% en 2006 et de 16% en 2007. Une telle progression est sans précédent historique. La croissance des IDE est beaucoup plus rapide que celle des échanges internationaux et, a fortiori, que celle de la production à l’échelle planétaire.
De nos jours, les stocks d’IDE représentent plus de 20% du PIB global. Si la progression des IDE vers les PED est incontestable, l’appréciation des conséquences que ces derniers produisent sur la croissance économique des pays d’accueil est devenue un sujet de débat.
Notre contribution s’inscrit dans la problématique des travaux récents, aux résultats contradictoires, portant sur l’impact des IDE sur la croissance économique des pays de destination. Plus précisément, l’idée est ici, d’étudier la façon, souvent contradictoire, dont les économistes perçoivent les IDE en général et est-ce que ces visions sont aussi applicables au Brésil ? Par voie de conséquences, nous verrons à quelles conditions les stratégies des firmes sont-elles compatibles avec les objectifs de développement des PED.
I/ L’impératif d’attractivité :
Dans la littérature anglo-saxonne, l’attraction désigne l’action d’attirer les facteurs de production, alors que l’attractivité définit la capacité d’un pays à être attractif. En ce