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Les enfants lecléziens sont rêveurs et en rupture avec la vie moderne civilisée. La présence de Mondo nous rappelle les idées de Jean-Jacques Rousseau, selon qui l’Homme perd son innocence dans un monde civilisé. Mondo est le symbole de l’univers enfantin face à la société civilisée. Il est innocent, ayant la soif de savoir et le désir de pureté. Il se met à apprendre l’alphabet et à travers les lettres veut arriver à découvrir le monde puisque chaque lettre représente une partie de sens caché de celui-ci.
Dans ce récit, l’auteur fait l’éloge du vide, de l’absence des éléments de la nature. Le cadre essentiel de cette œuvre se réduit à un désert. C’est dans le désert que l’Homme pourrait bénéficier de la grâce divine. Le désert est également le lieu de la recherche de la vérité. En se référant à La Bible, on constate que les hébreux traversent le désert du Sinaï1 en quête de la terre promise. Ce qui importe le plus, c’est que Mondo soit à la recherche de la vérité de l’être et qu’il veuille donner un sens profond à sa vie ainsi qu’à sa démarche. Pendant le voyage qu’il fait, il rencontre un Homme au cerf-volant qui symbolise la métamorphose des lettres, l’élévation au ciel après la mort. L’immersion dans l’eau montre le retour de l’Homme à la source de vie et le bain symbolise le baptême, ce qui aboutit à sa purification. Le feu est également purificateur et symbole de la lumière de l’esprit.
Ces deux œuvres comportent plusieurs points communs. Dans ces deux ouvrages, le lecteur ne saisit pas les marques topologiques ni dans Mondo, ni