MEMOIRE KALDJOB
Le secteur bancaire a connu de grandes mutations au cours des décennies 1980-90 au Cameroun avec pour principale incidence la faillite de nombreuses banques. La difficulté d'octroi de crédit bancaire, le licenciement des nombreux cadres et employés, la marginalisation d'une classe de la population au produit bancaire ont sans doute favorisé l'émergence des structures répondant aux mêmes exigences que les banques : les établissements de micro-finance (EMF).
Selon le Règlement N° 01/CEMAC/UMAC/COBAC du 13 Avril 2002, la micro finance est définie comme l'activité exercée par les entités agrées n'ayant pas le statut de banque mais qui pratiquent à titre habituel les opérations de banque telle la collecte de l'épargne, l'octroi de crédit et offrant des services spécifiques au profit des populations exerçant pour l'essentiel en marge du secteur bancaire classique.
De plus, la COBAC en distingue trois catégories à savoir ; la première catégorie qui collecte l'épargne de ses membres et leur accorde les crédits, la deuxième catégorie qui collecte l'épargne et concède les crédits aux tiers donc les opérations sont ouvert au public, la troisième catégorie plus spécialisé dans l'investissement cède le crédit aux tiers sans dépôt préalable.
Quel que soit leur catégorie, ces structures ont trouvé leur bien fondé en ce qu'elles avaient pour objet majeur de combler le fossé creusé par les banques classiques afin d'assurer leur intégration dans la mouvance économique d'autant plus que l'ampleur des transactions réalisées par les banques n'offrait que très peu d'espace aux petits opérateurs économiques qui pour la plupart opèrent dans le secteur informel.
Ainsi, dans le même ordre d'idée, notre préoccupation est de savoir les mesures mises sur pieds par ceux-ci pour une bonne gestion de crédit face à sa catégorie de clientèle dont le revenu est presque incertain et quelles sont les stratégies de recouvrement adoptées pour éviter que celles-ci (EMF) ne