mersault
Meursault serait-il dépourvue d’âme, la première lecture est trompeuse, Meursault est en fait un personnage indifférent, indifférence tout d’abord vis-à-vis des autres, de Marie sa maîtresse lorsque celle-ci le demande en mariage « m’a demandé si je voulais me marier avec elle. J’ai dit que cela m’était égal et que nous pourrions le faire si elle le voulait. » (Partie 1, chapitre 5). Cette indifférence déconcertante se retrouve avec son patron, lorsque celui-ci lui propose un travail à Paris « et il voulait savoir si j’étais disposé à y aller. Cela me permettrait de vivre à Paris et aussi de voyager une partie de l’année. […] J’ai dit que oui mais que dans le fond cela m’était égal. » (Partie 1, chapitre 5). De la même façon, avec Raymond son voisin de palier lorsqu’il « m’a demandé encore si je voulais être son copain. J’ai dit que ça m’étais égal » (Partie 2, chapitre 3). Il parle à chaque personne sans aucune distinction affective ou professionnel « ça m’est égal » est la phrase de l’indifférence de Meursault a l’égard des êtres mais aussi des valeurs. Egalement, Meursault est indifférent vis-à-vis des valeurs social, à l’égard du mariage, de la mort, de l’amitié avec Raymond et finalement de la justice. Cette indifférence fera l’objet de sa condamnation à mort : « il a déclaré que je n’avais rien à faire avec une société dont je méconnaissais les règles les plus essentielles