I. LA MÉTHODOLOGIE DE LA DISSERTATION Pour réussir une dissertation juridique, il faut d’abord comprendre la nature de l’exercice (I), laquelle commande de respecter une méthodologie relativement stricte (II). A – LA NATURE DE L’EXERCICE La dissertation juridique n’est pas un devoir de récitation de cours. Il ne s’agit pas de reproduire des connaissances d’ailleurs plus ou moins bien comprises mais de réfléchir à un sujet, en utilisant certes les connaissances acquises pendant l’année, mais surtout en élaborant une réflexion personnelle et, en ce sens, originale. Dès lors, la dissertation ne fait pas appel à la mémoire, mais à l’intelligence et à la réflexion. Il est donc vain de tenter de rapprocher le sujet à traiter de tel ou tel chapitre du cours, voire de telle section ou paragraphe. Car l’approche descriptive qui est celle d’un cours diffère sensiblement de l’approche analytique qui est exigée dans une dissertation. En effet, la dissertation est une démonstration : vous devez livrer au correcteur votre approche de la question posée, en la justifiant par des considérations juridiques. Dès lors, un bon devoir ne doit pas se limiter à une explication technique des mécanismes juridiques que vous discutez. Il doit indiquer en outre comment ces mécanismes se rattachent au sujet, et pourquoi tel mécanisme est cité à tel endroit de la démonstration et pas ailleurs. Tout au long du devoir, il faut suivre « le fil rouge » de sa démonstration et se poser la question de savoir si ce que l’on écrit a ou non une véritable utilité pour cette démonstration (on est sinon dans le hors-sujet ou plus simplement dans ce que les correcteurs appellent le « délayage ou récitation sans intérêt »). Par ailleurs, tout développement doit être justifié par rapport à la problématique et bien sûr argumenté juridiquement. Il s’agit donc d’un exercice difficile, qui impose le respect d’une méthode adaptée. B – LES CONSEILS METHODOLOGIQUES La construction d’une dissertation juridique se