Mission Daudit Et Conseil Dans Le Secteur Public Comple Mentarite Et Limites
Mission d’audit et conseil dans le secteur public
Complémentarité et limites
Dans cet article, le Groupe d’échange d’expériences des collectivités publiques latines (Groupe ERFA) de l’Association suisse d’audit interne (ASAI) propose de porter un regard sur les missions d’assurance et de conseil dans le cadre des activités d’audit interne. Le groupe souhaite illustrer par des exemples tirés de la pratique les différences mais également similitudes pouvant émarger dans l’information produite dans le cadre de missions d’audit interne d’assurance et de conseils.
1. Introduction
«Donner des conseils sans perdre son âme», c’est par ce titre accrocheur que débute le chapitre consacré à l’activité de gestion dans l’ouvrage de Jacques Renard «L’audit interne: ce qui fait débat», paru en 2003 (Renard 2003: 87).
Si l’audit interne a mandat impératif de créer de la valeur ajoutée pour l’organisation qui l’emploie, il fait peu de doute que cette valeur résulte avant tout de l’information produite.
Un article paru dans l’Expert-comptable suisse (Flemming, Eggenberg et Friebe 2011: 715) fait état de l’évolution de la profession d’audit interne [1]. Parmi les compétences identifiées comme essentielles aux auditeurs internes, figure en bonne position la compréhension des processus et des modèles d’affaires (Understanding the business).
Dans un article également paru à la même période, le professeur Flemming Ruud revient sur les attentes à l’égard de l’audit interne, soulignant par le statut d’analyste de processus, la reconnaissance d’une expertise désormais considérée comme fondamentale (Flemming 2011: 669).
À teneur des éléments indiqués précédemment, les avis demeurent assez convergents sur les attentes formulées vis-à-vis des missions d’audit interne: comprendre les activités de l’orga nisation, identifier les risques et faiblesses sur les contrôles, réaliser des recommandations afin de créer de la valeur