Mme du chatelet - discours sur le bonheur
Au 18° siècle, les philosophes se posaient la question centrale de ce siècle : la question du bonheur. Chacun y cherchait une interprétation différente, qui ne dépendait que d’eux.
A cette époque, les femmes n’avaient pas accès à l’enseignement supérieur, seuls les hommes y étaient autorisés : si elles voulaient apprendre, elles devaient avoir recours à des professeurs particuliers, ce qui impliquait qu’elles devaient faire partie de familles assez aisées.
Mme Du Châtelet avait essayé d’intégrer une prestigieuse école de sciences sur concours, en présentant son « Discours sur la nature et la propagation du feu ». Malheureusement pour elle, elle n’y parvint pas.
Son « Discours sur le bonheur » a été édité à titre posthume.
Emilie du Châtelet fut la compagne de Voltaire, durant 10 années, qui peu à peu la délaissa, ainsi que l’amante de Saint Lambert.
Première Partie :
Le texte étudié se présente sous la forme d’un discours. La disposition des paragraphes nous incite à penser qu’il peut être lu ainsi qu’être exprimé à haute voix.
Mme Du Châtelet fait preuve, dans cet extrait, d’une progression constante, en utilisant un raisonnement inductif : en effet, elle part de son propre vécu pour aboutir à une loi générale.
Les premiers mots « J’ai dit que » sont la conclusion d’une réflexion précédemment étudiée, se portant sur l’étude du bonheur, et du fait qu’il soit assuré s’il ne dépend que de soi-même.
On peut faire le lien entre cette réflexion et les mots de Voltaire à la fin de Candide : « il faut cultiver notre jardin », qui est une métaphore exprimant les mêmes sentiments qu’Emilie du Châtelet, sa femme.
La contradiction introduite par « Cependant » pose le problème du bonheur dépendant d’autrui, et donc du fait qu’il ne soit pas assuré, mais entre les mains de quelqu’un d’autre.
Le second paragraphe met en évidence un enjeu important à cette réflexion sur le bonheur: le désir de vivre. Celui qui est prodigué par l’amour, par la