Mobilité sociale
I. Les enquêtes de mobilité sociale
La notion de mobilité sociale n’a de sens que dans les sociétés à statut acquis, où les individus sont considérés comme égaux à la naissance (et non assignés à une place sociale dès le début). C’est le principe de l’égalité des conditions (égalité des chances, des droits, de traitement). Dans ces sociétés « démocratiques » (Tocqueville), chacun peut en théorie échapper à son origine sociale et acquérir un statut qui ne dépendra que de ses efforts et de son mérite (principe méritocratique).
Différents types de mobilité. La mobilité intergénérationnelle est le changement de statut d’un individu par rapport au statut de son père (un enfant d’agriculteur devient commerçant) ; la mobilité intragénérationnelle, le changement de statut au cours de la carrière d’un individu (un individu entre dans la vie active en tant qu’ouvrier et termine technicien). La mobilité horizontale correspond à un changement de position sociale qui n’implique pas de changement au sein de la hiérarchie sociale (un artisan devient commerçant) ; quant à la mobilité verticale, celle-ci consiste en un changement de position sociale dans la hiérarchie (un ouvrier devient profession intermédiaire – mobilité ascendante).
Les tables de mobilité La table de recrutement permet de connaître la composition sociale des actifs à un moment donné ; par là on entend l’origine sociale des individus qui occupent tel type d’emploi ; la table de destinée permet de connaître le devenir social des individus ayant telle origine sociale (que sont devenus les individus dont le père occupait tel emploi). La diagonale regroupe les cas de reproduction sociale ; les marges permettent de repérer l’importance de la mobilité structurelle (puisqu’on y trouve la structure sociale des deux générations, dans le cas de la mobilité intergénérationnelle). Problèmes liés aux tables de mobilité La