Modélisation du problèmes de transport multimodal
Des infrastructures à développer
Les infrastructures sont-elles au niveau des enjeux fixés en matière de transport multimodal ? Malgré d’importantes lacunes, elles font l’objet d’une attention plus soutenue… Mais cela suffira-t-il ?
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N°70 ■ SUPPLY CHAIN MAGAZINE - DÉCEMBRE 2012
©RFF / D'ANGELO JEAN-JACQUES
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DOSSIER
Transport multimodal
ouvenez-vous… En 2009, la loi « Grenelle 1 » se fixait comme objectifs ambitieux d’augmenter de 25 % la part des modes non routiers et de 25 % la part du fret ferroviaire en 2012.
Force est de constater, trois ans après, que la cible est loin d’être atteinte.
« En 2011, la répartition modale pour les marchandises était de 88,2 % pour la route, 9,6 % pour le fer et 2,2 % pour la voie d’eau », confirme
Philippe Boucheteil, Vice-Président de TLF en charge du conseil de métiers « multimodal » et
Vice-Président d’Objectif OFP. A l’époque, il était question de renforcer l’inter-modalité et de développer des alternatives au transport routier et aérien. Nos politiques annonçaient alors, la main sur le cœur, que ces « objectifs s’inscrivaient à la fois en rupture forte par rapport aux tendances de ces 20 dernières années et dans une perspective à relativement court terme ». Une liste de leviers de progrès avaient été identifiés dans cette perspective : développer un réseau ferroviaire à dominante fret, faire évoluer la gestion de l'infrastructure ferroviaire, renforcer le transport combiné, mettre en place des trains longs, développer des services de fret ferroviaire à grande vitesse, développer des offres massifiées d'autoroutes ferroviaires et d'autoroutes de la mer, massifier les dessertes des ports maritimes par voies ferroviaires et fluviales, lancer le projet du canal
Seine-Nord, préparer la liaison Saône-Moselle,
S
Des résultats mitigés
Quel est le bilan des flux ? « La part de marché du fluvial augmente depuis 10 ans mais très