Mondialisation et évolutions socio-culturelles
Le terme de « culture » revêt deux acceptions différentes. Au sens large des ethnologues, la culture est un ensemble intégré de normes, de représentations et de comportements acquis par l’homme en tant que membre d’une société. Facteur d’identification au sein d’un groupe et de différenciation à l’égard des autres groupes, cet ensemble est transmis par des traditions sans cesse reformulées en fonction du contexte historique. La seconde caractérisation, plus étroite, défendue par les sociologues, se rapporte aux créations artistiques et symboliques, au patrimoine et aux biens culturels (livres, films, musique, etc.).
Par rapport à la mondialisation, ces deux acceptions soulèvent des débats distincts. Le premier concerne les industries culturelles, de plus en plus concentrées et soumises aux effets de la révolution numérique . Le second porte sur le devenir des « cultures de la tradition » et sur les conditions d’expression des identités culturelles.
A. Mondialisation et industries culturelles.
1. Définitions des industries culturelles.
La mondialisation est une dimension centrale des mutations des industries de la cultures et des médias : libéralisation des échanges de biens et services, libéralisation des flux financiers, libéralisation et déréglementations sectorielles (télécom, audiovisuel).
Ces évolutions ont eut 2 conséquences sur les filières culturelles : - avec le développement de la financiarisation, les acteurs ont trouvé de nouveaux moyens pour assurer leur croissance externe, ce qui a été un facteur d'accélération de la concentration. - des articulations ont été permises entre des filières fonctionnant jusque là de manière distincte : les mondes de l'information, de l'audiovisuel et des télécoms se sont rapprochés et ont développé de nouvelles stratégies de diffusions selon une logique multisupport.
Il faut souligner que la mondialisation des industries culturelles est