Mondialisation
Ce cours a été repris à partir de l'article ci-dessus de Pascal Salin, mais aussi à partir d'un article "Mais pourquoi cette haine des marchés" écrit en juin 1997 par Martin Wolf du Financial Times
I. Le phénomène de mondialisation
A. Définir la mondialisation
Le Fonds monétaire international (FMI) définit la mondialisation comme « l’interdépendance économique croissante de l’ensemble des pays du monde, provoquée par l’augmentation du volume et de la variété des transactions transfrontières de biens et de services, ainsi que des flux internationaux de capitaux, en même temps que par la diffusion accélérée et généralisée de la technologie ».
Elle consiste donc en les conséquences de la libre circulation des biens, des services et des capitaux par delà les frontières des Etats. Évolution des mouvements internationaux de capitaux (milliards de dollars, moyenne annuelle) | 1976-1980 | 1981-1985 | 1986-1990 | 1991 | 1992 | 1993 | 1998 | Investissements directs | 39 | 43 | 163 | 184 | 173 | 173 | 611 | Investissements de portefeuille | 26 | 77 | 215 | 340 | 326 | 620 | 923 | L'extraordinaire développement de la circulation internationale des capitaux, dont les flux mondiaux sont 70 fois plus importants que les flux d'opérations courantes, représente une manifestation de ce que permet la mondialisation, fruit de la déréglementation et des NTIC. Les moyens techniques permettent de relier en permanence l'ensemble des places financières du monde sur lesquels se déplacent des capitaux à la recherche des placements les plus attractifs (fonds de pension, fonds spéculatifs). Ainsi les politiques de chaque pays sont jugées en permanence, attirant ou effrayant les investisseurs, la désintermédiation permet aux entreprises porteuses de projet de s'abstraire des contraintes de financement posées par les Etats.
Mais nous verrons aussi que la mondialisation possède des aspects culturels : on