Monet effet du soir les nympheas
MYTHIQUE CHEF D'OEUVRE DE L' IMPRESSIONNISME,
ONT RETROUVE LA LUMIERE DU JOUR
Les Nymphéas, mythique chef d'oeuvre de l'Impressionnisme offert à la France en 1918 par Claude Monet pour fêter la victoire française à la fin de la Première Guerre mondiale, ont retrouvé la lumière naturelle dont le peintre avait voulu les inonder, offrant aux visiteurs, au coeur du musée de l'Orangerie spécialement conçu pour abriter ce testament artistique, "l'asile d'une méditation paisible au centre d'un aquarium fleuri".
Implanté en plein coeur de Paris et idéalement situé entre le jardin des Tuileries et la Seine, pour ce peintre qui toute sa vie vénéra la nature, le musée vient de rouvrir ses portes, entièrement rénové et transformé après six ans de travaux qui ont presque doublé sa surface d'exposition.
Il renferme également un autre joyau : l'exceptionnelle collection de peinture impressionniste et moderne rassemblée par le marchand d'art et collectionneur Paul Guillaume, mort en 1934 à l'âge de 42 ans, et complétée par sa veuve Domenica, remariée en secondes noces à l'architecte Jean Walter devenu un riche industriel. Au total 144 peintures de Renoir, Cézanne, Derain, Soutine, Modigliani, Matisse, Picasso ou le Douanier Rousseau, auxquelles s'ajoutaient dans une présentation visionnaire pour l'époque des objets d'art primitif africain et océanien. Mais paradoxalement c'est l'arrivée au début des années 1960 de cette collection, vendue à l'Etat par Domenica Walter, qui avait tout perturbé (aux dépens des Nymphéas) dans l'étonnante histoire du musée de l'Orangerie.
A l'origine il y avait là une nouvelle orangerie construite en 1852 pour abriter les orangers du palais du Louvre, mais utilisée ensuite comme lieu d'expositions ou de manifestations sportives, artistiques ou théâtrales, puis comme dépôt de matériels militaires. Jusqu'au lendemain de l'armistice du 11 novembre 1918, qui mit fin à la Première Guerre mondiale, où s'amorce le