Monopole et concurrence
• En situation de “concurrence pure et parfaite”, aucune entreprise n'est à même d'influer sur le prix du produit, quel que soit son niveau de production ; le prix se définit donc sur le marché par la confrontation de l'offre et de la demande globales et chaque entreprise se doit de l'accepter, elle s'organise en conséquence poussant sa production jusqu'au moment où le coût de la dernière unité produite (coût marginal) devient égal au prix de marché.
• En situation de “monopole”, une seule entreprise est présente sur le marché et elle ajuste simultanément sa production et son prix de vente à la courbe de demande globale du marché (quantités demandées en fonction des prix offerts), de manière à maximiser son profit ; elle produit alors moins et vend plus cher qu'en situation de concurrence pure et parfaite.
Il s'agit donc à la fois de deux “structures de production” et de deux “logiques de comportement”. Ces deux types extrêmes d'organisation du marché, et plus particulièrement celui de la “concurrence pure et parfaite”, existent rarement dans la réalité. Le simple fait de mener une étude de marché et d’engager des opérations de marketing est en contradiction avec cette dernière théorie selon laquelle un producteur doit se contenter de produire au meilleur coût la quantité qui maximise son profit pour un prix donné fixé par le marché. C’est ce qui se passe uniquement pour les produits de base standardisés, comme le blé. Ces deux concepts ont pourtant une importance majeure dans la réflexion et dans l'analyse économique.
Les cas intermédiaires de “concurrence imparfaite” ont été théorisés, en particulier :
• Les oligopoles, où un petit nombre de producteurs se partagent un marché donné et sont tentés de s'entendre sur les prix pour les pousser à la hausse ; leur étude est l'un des