Montaigne, de l’expérience

Les essais, écrit entre 1580 et 1592, sont composés de plusieurs livres et chapitres. Montaigne ne voulait pas que ce livre soit un succès commercial, il disait lui-même qu’il écrivait pour ses proches et amis. Il parle de lui et de l’homme en général, donc beaucoup de passages relèvent de l’autoportrait, de la biographie comme nous le montre ce passage tiré de l’expérience, chapitre XIII, du livre III. Il nous dévoile un Montaigne simple profitant de la vie, à la manière des épicuriens dans la premier paragraphe, ensuite se justifie, argumente dans le second paragraphe.

Plan :

I.Une conception de l'épicurisme
II. La condition de l'Homme dans la Nature

L’idéal de vie de Montaigne n’est pas tout à fait nouveau. Il veut vivre simplement « quand je dors je dors… », non sans se priver de tout « si mes pensées se sont entretenues des occurrences étrangères… ». Il vit donc pleinement. Comme l’épicurien Lucrèce, il pense que la nature a déjà tout apporté : la solitude est propice au bonheur car on peut penser, imaginer, se promener avec « douceur ». La nature est la mère de tous « maternelle », elle nous traite comme ses enfants « voluptueuses ». La nature pour lui est aussi un « appétit », un désir, c’est donc une façon de se faire plaisir de lui céder, il y a un côté érotique dans le fait de jouir de la nature. C’est donc pour lui un acte naturel que de céder à la tentation, il met la loi de la nature à ses côtés « injustice de corrompre ses règles ».
S’occuper de sa vie est le plus important d’après Montaigne. En effet il dit qu’il est inutile de se charger de futilités, comme avoir « des maniements », « d’écrire des livres d’abord », ou encore que de ne pas vivre dans l’oisiveté. La nature est partout, « elle se montre en tous étages, et derrière », pour en profiter, il suffit de la cueillir et ainsi d’atteindre un bonheur qui est sans égal.
Celui qui vit ainsi est donc sage. Le sage est celui qui ne cherche pas la gloire,