Mouloud Feraoun
Samedi 8 décembre 2007, l'ACB organisait, en partenariat avec l’Association Tizi-Hibel, et L'Association des Amis de Max Marchand,
Mouloud Feraoun et leurs compagnons, un colloque sur « Les héritages de Mouloud FERAOUN ». Lieu : Salle de la CFDT 2, boulevard de la Villette 75019 Paris (Métro : Belleville).L'association y a présenté, dans l'exposé suivant, la relation de l'écrivain à son village
Mouloud Féraoun est lié à son village natal, Tizi-Hibel, par une relation intime et féconde. Le village est son point d’ancrage au sein de la société kabyle. Il est la source de son inspration et le creuset de son œuvre littéraire. Humble villageois parmi les siens,
Féraoun est à la fois l’infatigable instituteur du bled, l’écrivain au talent reconnu et l’intellectuel témoin de son temps.
Un enfant du village
Féraoun est né à Tizi-hibel en 1913. Il appartient à la famille des Ath Chavanne dans le quartier (adrum) des Ath Azouz au centre du village. Son nom, Féraoun, a été attribué à sa famille par l’administration coloniale au moment de l’établissement de l’état civil en
1873. Mouloud est membre d’une famille nombreuse avec un frère, trois sœurs, des grands parents. C’est une famille pauvre. Le père a émigré en France en 1910. Il était parmi les premiers émigrés du village. Il a travaillé durant dix huit ans dans les mines du
Nord à Lens et en Région Parisienne.
Féraoun fréquente l’école française du village. Celle-ci a été installée en 1893. Il y entre à l’âge de 7 ans en 1920. Il passe le certificat d’étude à l’âge de 13 ans dans la classe de Monsieur M’Hiss un instituteur venu de Taourirt Mimoun. Il est admis en même temps que trois autres garçons du village. Djallal Ali encore vivant, se souvient. Il a 95 ans. Il y avait aussi Choukrane Mebarek et Hadab
Tahar tous deux décédés.En 1926, ces élèves se présentent au concours de bourses d’études pour intégrer le cours complémentaire de Tizi-Ouzou. Féraoun et Djallal sont admis. Féraoun