Mussolini
Benito Mussolini est issu d'une famille modeste : son père, Alessandro Mussolini est forgeron, militant socialiste et a ouvert un petit débit de boissons tandis que sa mère, Rosa Maltoni, est institutrice. Il baigne dans la double culture socialiste qui lui vient de son père (son prénom, Benito lui a été donné en hommage au révolutionnaire mexicain Benito Juarez) et catholique traditionnelle : il va à l'école chez les Salésiens de Faenza. C'est un élève turbulent, voire violent : il manque de peu le renvoi en 1893 lorsqu'il blesse un de ses camarades avec un couteau. En 1895, il entre à l'école normale de Forlimpopoli et devient instituteur. Ensuite il sera professeur de français dans un collège.
En 1900, il adhère au Parti socialiste italien et en préside la section locale. Fuyant le service militaire, il s'expatrie en Suisse en 1902 où il milite à la gauche du parti en partageant les vues du syndicalisme-révolutionnaire. En 1904, il est expulsé du canton de Genève où il réside et préfère retourner en Italie.
De retour en Italie, il doit effectuer son service militaire parmi les bersagliers avant de se retrouver quasi vagabond, vivant de petits métiers (maçon, etc.), puis obtient un poste de professeur de français à Forlì. C'est alors que son audience grandit au sein du Parti socialiste, tendance révolutionnaire. Violemment opposé à la guerre de colonisation de la Libye (1911-1912), il mène la destruction des voies de la gare de Forli contre le départ des troupes pour l'Afrique. Cela lui vaut six mois d'emprisonnement. À sa sortie, il prend la tête du journal du Parti socialiste italien Avanti ! en 1913. D'abord fermement pacifiste, il s'oppose à