Médicale
Aujourd’hui, le malade ne parle plus de ses symptômes, mais donne un diagnostic. Il parle de sa gastro-entérite et non de ses diarrhées, évoque sa trachéite plutôt que ses maux de gorge et réclame des échographies, des mammographies ou des scanners. La vérité du corps appartient aux analyses biologiques, et non plus au regard que porte le médecin sur le corps de ce malade. S’il n’y a pas une mise en route d’examens complémentaires, le médecin et le malade ne se sentent pas dégagés, l’un de son obligation de soin et l’autre de sa quête de soin L'évolution scientifique, quasiment exponentielle, de la médecine, et le nécessaire effort d'approfondissement des connaissances scientifiques demandé aux médecins, me paraissent avoir entraîné, au fil du temps, une sorte de dérive de la médecine. Le contact avec la patient dans son humanité a, peu à peu, disparu dans une grande part des services hospitaliers. Il a laissé