Mémoire sur un extrait de l'histoire de l'enseignement du français du xviième au xxème siècle, d'andré chervel.
André Chervel, linguiste et chercheur en histoire de l’éducation, publie cet ouvrage qui après avoir retracé les grandes lignes de l’évolution des systèmes scolaires pendant ces quatre siècles, consacre son œuvre à la lecture, l'orthographe, la grammaire, l'étude des textes littéraires, composition de textes et autres.
L'extrait étudié se situe a chapitre 8 de l'œuvre, qui prend pour sujet « La scolarisation et l'exploitation des œuvres littéraires », plus particulièrement le premier point : « La "scolarisation" des œuvres ». Il commence par définir la notion de "scolarisation" qui consiste en l'adaptation des textes à l'usage éducatif. Dans une première sous-partie, il décrit les conséquences de l'application de la scolarisation au théâtre, puis dans une seconde sous-partie, il étudie la solution des morceaux choisis, qui répondent à l'exigence de perfection. Cette sous-partie se présente sous la forme de trois sous-ensembles ; la description des morceaux choisis, la distinction qu'ils proposent entre prose et poésie, et la question de la poésie à l'école primaire. Dans une troisième sous-partie il décrit le développement du genre des morceaux choisis et les débats qu'il engendre. Enfin dans une dernière sous-partie, André Chervel s'intéresse à ce que l'on appellera les "éditions classiques" des œuvres intégrales, c'est à dire ces versions adaptée/censurée des œuvre que l'on présentait dans les classes des collèges.
La "scolarisation" d'une œuvre est une notion appliquée par Pierre Kuentz, à l'ensemble des modifications qui visent à adapter un texte à l'enseignement. Elle est essentielle pour comprendre l'exploitation des œuvres littéraires. Elles sont remodelées afin de répondre aux exigences du système éducatif et du niveau de la classe, ainsi que pour se conformer aux visées d'enseignement. Cela s'applique premièrement aux ouvrages latins et