Mémoires de h.truman
En 1956, le président Truman justifie la politique des ÉtatsUnis au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. (Les passages en italique reprennent des éléments d’un discours prononcé devant le Congrès en 1947.)
Je crois, disje au Congrès et à la nation tout entière qui m’écoutait à la radio, que les ÉtatsUnis doivent soutenir les peuples libres qui résistent à des tentatives d’asservissement par des minorités armées, ou des pressions venues de l’extérieur.
Je crois que nous devons aider les peuples libres à forger leur destin de leurs propres mains. Je crois que notre aide doit consister essentiellement en un soutien économique et financier qui est indispensable à la stabilité économique et à une vie politique cohérente.
Dès que le texte de mon discours fut connu, les réactions du monde me prouvèrent que la position que j’avais adoptée à l’égard de ce problème était la bonne. Dans l’univers entier des voix s’élevaient pour m’approuver, tandis que les communistes et leurs partisans m’attaquaient férocement. Cette fois, une ligne de démarcation bien nette avait été tracée, car j’avais déclaré devant le Congrès que chaque nation se trouvait désormais en face d’un choix à faire entre deux modes de vie opposés .
L’un d’eux, avaisje dit, repose sur la volonté de la majorité et il est caractérisé par des institutions libres, un gouvernement représentatif, des élections libres, des garanties assurant la liberté individuelle, la liberté de parole et de religion, et l’absence de toute oppression politique.
Quant à l’autre, il repose sur la volonté d’une minorité imposée par la force à la majorité. Il s’appuie sur la terreur et l’oppression, une presse et radio contrôlées, des élections truquées et la suppression des libertés personnelles.
Les semences des régimes totalitaires sont nourries par la misère et le dénuement. Elles croissent et se multiplient dans le sol aride de la pauvreté et du désordre. Elles