Méthode qualitative
Biomécanique de la scoliose
Sciascia Giovanni, de Frenza Michele Dario.
Parler de la biomécanique de la scoliose est une tâche qui me flatte, mais qui à la fois me préoccupe par sa complexité. Etant impossible de traiter l’ensemble du sujet dans le temps imparti, mon intervention visera à rependre des notions de biomécanique classique et ensuite donner la parole au docteur de Mauroy qui nous illustrera une nouvelle vision de la biomécanique de la scoliose.
La biomécanique traditionnelle cherche à expliquer l’apparition des phénomènes et les relations qui s’établissent entre les forces appliquées et la dynamique articulaire. La scoliose est caractérisée par l’apparition de courbures tridimensionnelles anormales, avec des conséquences sur les articulations des différentes vertèbres et des altérations de structure des vertèbres elles-mêmes.
Les vertèbres qui subissent davantage ces processus de transformation sont les vertèbres situées à l’apex des courbures. Les altérations de structure ne se rencontrent que dans les courbures qui dépassent les 25°-35° Cobb.
Anatomo-pathologiquement ces vertèbres sont caractérisées par quatre altérations fondamentales :
- Cunéiformisation - Déformation de l’arc postérieur - Déviation des apophyses transverses - Rotation vertébrale
La cunéiformisation est un processus dérivant de la combinaison de deux actions : une rotation et une torsion des vertèbres. La rotation est une action qui déplace la vertèbre dans le plan horizontal en modifiant les rapports avec l’axe du rachis.
La torsion, au contraire, est une action qui se réalise dans tous les plans en modifiant, par conséquent, les rapports de la vertèbre avec toutes les dimensions de l’espace.
La force dégagée par ces deux actions entraîne une déformation du corps vertébral par répartition asymétrique des pressions. Le résultat est une