Méthodologie de la dissertation
Analyse du sujet et construction de la problématique.
I . Analyse du sujet.
Noter d'emblée qu'il s'agit d'un travail préliminaire, qui doit bien sûr laisser des traces sur les étapes suivantes, mais qui ne doit pas être reproduit comme tel dans la rédaction de la dissertation et singulièrement dans l'introduction. Ce travail préliminaire, effectué "au brouillon" peut s'organiser autour de trois questions :
1. Que me demande-t-on exactement ? Quel est le problème vraiment posé par le sujet ?
Il est évident que l'on ne peut pas répondre d'emblée à cette question. Pour le faire, c'est-à-dire pour énoncer avec précision le problème philosophique proposé par l'énoncé -quelle que soit la forme de celui-ci -, il faudra avoir achevé l'analyse préliminaire du sujet et déjà largement amorcé la construction de la problématique. Commencer par cette question, quelque peu intempestive, veut seulement mettre en garde contre les mauvaises lectures du sujet, contre les fausses interprétations, qui sont presque toujours l'effet de la précipitation. Par exemple, si on me demande de m'interroger sur "L'irréversible", il ne faut pas que je confonde cette interrogation avec une interrogation voisine mais différente qui porterait sur "L'irréversibilité", même si la confrontation entre les deux notions peut se révéler fructueuse. De même, si on me demande si "la représentation d'un mal peut être belle", il ne faut pas que je me précipite immédiatement vers la représentation du laid ou de la laideur ou encore que je transforme la question en lisant représentation du Mal, là où l'on a écrit représentation d'un mal. Dans le second cas, la différence entre les deux énoncés n'est sans doute pas très grande, mais l'orientation donnée à la réflexion ne sera pas la même.
2. Pourquoi la question se pose-t-elle ? Le présupposé du sujet.
C'est là le point le plus important, le point vraiment déterminant. Bien souvent, on passe à côté du sujet, à côté du