Nadja
La lecture de l’extrait, Nadja, peut fournir un point de départ utile pour connaître le projet surréaliste. Publié en 1928, le livre correspond à une période d’éclatement des œuvres issues de ce mouvement, et possède une certaine forme narrative qui, sans trop déconcerter le lecteur débutant, lui permet de s’initier aux procédés d’écriture surréalistes. La singularité de Nadja tient en grande partie à son montage composite ainsi que ces nombreuses représentations imagées ainsi qu’écrites de l’image de cette femme qui a tant fasciné André Breton, Nadja. Ce texte, à la fois romanesque et autobiographique est le récit d’une rencontre qui s’échappe tantôt dans la poésie pour se figer parfois dans l’observation médicale, ainsi que neuropsychologique de l’apparente maladie mentale de cette jeune femme.
Dans le but de traiter cet extrait nous pouvons nous questionner sur l’habilité qu’à l’écriture automatique à amplifier l’inconscience humaine de sorte à qu’elle devienne insaisissable ; dans quel but et à partir de quel moyens la rêverie peut-elle être traduite à l’écrit ?
Plan simplifiée :
I. L’écriture automatique – la rêverie positive
II. L’écriture automatique – amplification de la réalité négative
Les thèmes principaux du surréalisme sont, entre autres, le rêve et ses vertus de parole profonde, l’amour humain et sublime pour une femme idéalisée, une liberté que Breton défend. Les surréalistes ont voulu transformer le monde. Dans le surréalisme, l’amour a une valeur suprême, et il s’incarne dans la femme. Ici, il s’inscrit dans un mouvement esthétique et s’organise autour de l’idée de beauté, dont la femme est l’incarnation parfaite. Et pourtant dans cet extrait, Breton dresse le portrait d’une femme sans esprit rationnel et loin d’être l’incarnation de la femme parfaite. A travers l’image des « yeux de fougère » Breton ne se montre pas tendre avec elle et arrive