Naissance de l'Etat Moderne Anglais
Le moteur de cette évolution, d'une monarchie féodale en un état moderne, est la guerre. Elle ne laisse aucun répit à l'Angleterre. D'abord parce que son souverain n'accepte pas la perte de ses domaines continentaux, ensuite parce qu'elle est prise dans l'engrenage du traité de Paris.
→ Une pression financières continue
Pour répondre à ses besoins croissants, la Couronne remanie entièrement son système financier. Les revenus traditionnels sont les revenus ordinaires (trois sources : la justice, le domaine et les prérogatives féodales du souverain) et les revenus extraordinaires (ex : taille sur le domaine). Les aides occasionnelles (adoubement d'un fils, mariage) fournissent un complément utile mais ponctuel. Ni la taille (limitée au domaine), ni les vieux impôts directs ne peuvent être augmentés. La mise en ferme des comtés (qui permet au sheriff d'empocher la différence entre la ferme et ce qu'il perçoit) est supprimé au cours du XIIIe. Désormais, les sheriffs reversent l'intégralité des revenus domaniaux du souverain à l’Échiquier. Pour cela il faut connaître exactement ces revenus pour récupérer ceux qui sont aliénés (1274-1275 : enquête au niveau de chaque hundred → résultats réunis dans le hundred rolls et révèlent l'ampleur du désordre).
1290 : Le statut de Quo warranto fixe la jurisprudence (on ne peut faire appel à la mémoire pour des faits postérieurs à 1189). Le temps de l'écrit est définitivement arrivé.
Les revenus des comtés sont ainsi multipliés par trois. La prérogative royale est exploitée à fond.
L'impôt direct : la véritable innovation est une taxe proportionnelle sur les revenus et sur les biens meubles (un type de levée qui devient la norme au XIVe). Le modèle est fournit par l’Église a qui crée la fiscalité de croisade. C'est Jean qui, en laïcisant en 1207, cette procédure ecclésiastique, « invente » l'impôt type de l’État moderne, un impôt consenti et justifié par une nécessité, levé à un