Napoléon et la religion
Napoléon disait : « une société sans religion est comme un vaisseau sans boussole. », ce qui explique l’importance de la question religieuse sous le régime napoléonien. A l’initiative de Talleyrand, la nationalisation des biens du clergé rend Napoléon redevable envers l’Eglise, c’est pourquoi, il salarie les ecclésiastiques et subventionne les cultes. En dépit du fait que les partisans du régime concordataire de Napoléon ne sont pas d’une foi profonde, Napoléon, prétendu catholique n’ignorant pas non plus que la majorité de la population est catholique, présente la volonté de pacifier les relations tendues depuis 1789 entre le Vatican d’une part et le gouvernement français d’autre part pour ainsi trouver le soutien à la fois du peuple et également des ecclésiastiques. Il doit donc faire face à trois exigences : rétablir la paix religieuse, assurer au pouvoir une sécurité grâce à la religion qui apaise les esprits et accrocher l’Eglise à l’Etat pour contrôler les esprits par le biais de la propagande ecclésiastique. Pour ce, Napoléon souhaite renouer avec le pape afin de réconcilier la France avec l’Eglise. Toutefois, les royalistes font pression sur le pape pour qu’il refuse les négociations mais celui-ci désire également sortir du schisme et accepte la réconciliation proposée par Napoléon. Les négociations se sont avérées délicates, néanmoins une convention est signée le 15 juillet 1801 venant liquider la situation conflictuelle née de la Révolution.
Comment Napoléon, hériter de la révolution a-t-il pu concilier les idées nouvelles issues de la Révolution et les idées traditionnelles de l’Ancien Régime ?
I_ Tradition : Une certaine influence papale
A/La religion catholique : religion de la majorité
L’organisation nouvelle imposée par le Concordat suppose que le pape reconnaisse le nouveau régime politique et qu’un nouveau mode de désignation des évêques soit élaboré. Mais Bonaparte va donner du Concordat une interprétation