Napoléon
Depuis la fin de l’ancien régime, la France fait face à une vie politique tourmentée. En effet, plusieurs institutions furent mises en place, et, certaines idées du XVIII siècle sont la source du gouvernement en vigueur. L’une de ces pensées rythmant le plus la vie politique de l’ère napoléonienne jusqu’à notre époque contemporaine est « la théorie de la séparation » des pouvoirs dont Montesquieu fait vent dans son ouvrage De l’esprit des lois. Pour le philosophe, “ Pour qu'on ne puisse abuser du pouvoir, il faut que par la disposition des choses, le pouvoir arrête le pouvoir ”, ce qui mène obligatoirement à la séparation des pouvoirs législatif, exécutif, et judiciaire. D’autres principes tel que la fin des privilèges, le type de scrutin, ont été conservés et, ou modifiés par Napoléon après son coup d’état du 18 Brumaire de l’an VIII.
Devenu Consul, par une série de mesures, Bonaparte permet à la révolution de s’installer dans le temps, allant même jusqu’à conserver la majorité des personnes qui occupaient des postes lors du Directoire (forme de gouvernement de la Première République française).
Cependant, comment le partisan du jacobinisme, et héritier de Robespierre, est-il parvenu à rapatrier les ennemis de la révolution toute en hissant bien haut son étendard ?Cette dichotomie mène à analyser les rapports entre Napoléon et la Révolution, à se demander si ses actes ont été une continuité ou une rupture avec les idéaux révolutionnaires, en somme, en quoi Napoléon a poursuivi, ou interrompu la Révolution ?Bonaparte était-il l’héritage mitigé de la révolution, ou était-il simplement l’héritier d’une révolution elle-même mitigée ?
Dans un premier temps, nous allons mettre en lumière les concepts révolutionnaires qu’a conservé Napoléon. Puis, nous étudierons les différences et les modifications jouant un rôle dans la cassure de la Révolution. Pour finir, nous dresserons un