Nationaliser florange
Comme Gandrange en 2008, la menace de fermeture du site ArcelorMittal de Florange est au cœur de l'actualité. Alors que le gouvernement a engagé un bras-de-fer avec la famille Mittal, Arnaud Montebourg a évoqué la possibilité d'une "nationalisation temporaire". Si aucun repreneur ne se fait connaitre d'ici à Samedi 1er Décembre, la nationalisation -transfert de la propriété privée à l'État- du site de Florange est-elle envisageable?
Fort de 629 employés, le site sidérurgique de Florange est un enjeu important pour l'exécutif, et fut même visité par le candidat François Hollande lors de sa campagne présidentielle. Il ne promit pas de sauver le site mais assura qu'il ferait voter une loi pour forcer les grands groupes à proposer un repreneur (Emmanuel Egloff, Hollande maintient la pression sur ArcelorMittal, dans Lefigaro).Le soutient sans équivoque de la Gauche fait aussi écho de l'autre côté de l'échiquier politique. En effet, des élus UMP de Moselle ainsi que le patron du Modem ont apporté leur soutient au projet ( Sharon Wajsbrot , Florange : Hollande menace Mittal de nationalisation, dans Les Echos).
Un parallèle peut aussi être fait avec l'intervention de Nicolas Sarkozy, alors président de la république, sur le site de Gandrage en 2008. L'aciérie avait fermé l'année suivante, en mars 2009. Les ouvriers décidèrent alors d'installer une plaque : "Ici reposent les promesses de Nicolas Sarkozy, faites à Gandrange, le 4 février 2008". Florange, pourrait donc être un très bon moyen pour François Hollande de prouver qu'il peut tenir ses engagements de candidat (Pierre-Alain Furbury, Florange : Hollande menace Mittal de nationalisation, in Les Echos).Il faut ensuite garder en mémoire que la nationalisation serait temporaire, le temps de trouver un repreneur, et ne coûterait rien au contribuable.De plus cette proposition est respectueuse de l'Etat de droit français et européen (Jean-Claude Bourbon, Faut-il sauver le site