Nature et artifice
L’histoire de la pensée économique n’est pas linéaire mais faites de séries de discontinuité, on peut cependant envisager trois grands cycles qui tournent notamment autour de l’idée de la nature et de l’artifice. I) Qu’est ce que la nature ?
Etre naturaliste, c’est adhérer à l’idée qu’il y’a des forces que l’on ne peut contourner, ce qui amènent à parler de lois naturelles et de lois économiques. Le naturalisme né dans la pensée occidentale à travers de Platon et Aristote.
Etre naturaliste c’est faire preuve d’essentialisme, il existe une essence de l’homme, une nature humaine et on sera ainsi confronté aux idées telles que l’histoire a un sens, toutes les sociétés sont traversées par des comportements identiques etc…
On peut opposer cette idée d’essentialisme à l’idée d’historicité, de nécessité et de contingence.
II) Les enjeux du naturalisme
Les enjeux du naturalisme sont tout d’abord idéologiques, moraux et politiques. On parle d’enjeux moraux car il existe en dehors de l’homme, la nature, qui d’une certaine manière dicte la conduite de l’homme et de l’idée d’autonomie et de volonté sont illusoires car il y’a quelque chose au dessus de l’homme. (Dieu, la loi morale pour Kant, l’hétéronomie pour Platon, le fait que toutes les sociétés traversent les mêmes phases pour Marx et l’idée de liberté surveillée pour Meda)
On parle d’enjeux idéologiques car pour Smith ou Hayek, il existe un ordre spontané. S’il existe vraiment, il faut dénoncer toutes les entraves à ce dernier. Cette idée a eu du succès auprès des néolibéraux car elle permet de remettre en cause l’intervention de l’état. Quant à l’homme, il parait perturbateur, coupable voire destructeur par rapport à cet ordre, Platon parle de dégradation.
Quant aux enjeux politiques, les libéraux des 19e et 20e siècles sont en majorité naturalistes et plaident pour un ordre dépendant des lois du marché et le «