Nazisme/communisme
L’Affaire Dreyfus & la naissance des intellectuels
Introduction :
Lorsque l’on cherche à définir clairement le concept d’ « intellectuel », le dictionnaire ne nous aide pas vraiment, il nous donne une définition plus technique qu’éthique : àRobert 2004 : « est intellectuel celui dont la vie est consacrée aux activités intellectuelles, où l’intelligence a une part prédominante voire excessive _ synonyme : cérébral »
La seule chose que celle si nous apprend est que l’intellectuel est quelqu’un qui se démarque du manuel : il est celui qui pense & écrit et non pas qui fabrique. On peut alors penser que les premiers intellectuels sont les penseurs grecs. Pourtant, le terme d’intellectuel ne leur est jamais attribué. . L’ancêtre de l’intellectuel a alors subi une première évolution ; en plus de penser et d’écrire, il s’intéresse de près ou de loin aux problèmes de la cité, il les note, les observe, mais n’a pas de rôle particulier.
Quelques siècles plus tard, on distingue les penseurs des simples écrivains : ces derniers ne se fient qu’aux finalités propres de l’écriture.
On ne peut se contenter de cette réponse, ou alors on comprend mal pourquoi les intellectuels sont, encore aujourd’hui, un champ d’étude toujours largement exploité, un sujet de controverses.
L’Histoire voudrait dater la naissance de ce phénomène lors de l’affaire Dreyfus, à la toute fin du XIXe siècle. Mais là encore, sa genèse est débattue :
Certains affirment que les intellectuels sont nés au XI-XIIe siècle, tel que l’historien Jacques Le Goff (spécialiste du Moyen-âge) , en même temps que le développement des institutions universitaires urbaines qui détruisent le monopole ecclésiastique sur l’enseignement ; pour lui, l’intellectuel est alors quelqu’un d’instruit et d’indépendant. L’historien de la littérature Paul Benichou (mort en 2001) se rapproche de ce critère d’indépendance face à la religion, mais date l’émergence du mouvement intellectuel au XVIIIe siècle,