ne tirez pas analyse et interpretation
La narratrice est à l'époque une petite fille de huit ans et c'est à travers ses yeux que nous voyons se dérouler toute l'histoire. Pendant la Grande Dépression, Scout nous décrit avec précision la vie des habitants dans cette Amérique raciste.
Dans la première partie, nous suivons la petite vie quotidienne de Scout, ses relations avec le voisinage, ses jeux avec son frère Jem. Rythmée par l'école et les voisins, cette douce vie ne demande qu'à rester paisible. Les yeux des enfants semblent toujours mener à un autre monde, à la sensibilité exacerbée : la maison maudite des Radley, la vieille et hargneuse Mrs Dubose, Miss Maudie complice, le mystérieux Mr Ardley, la commère Mrs Crawford... un micro-monde se forme sous nos yeux. J'ai bien aimé les descriptions de Scout, réalistes mais quelquefois fantaisistes, précises et captivantes. Ce livre a un dynamisme particulier que lui donne la narratrice.
Le père, Atticus Finch, avocat respectable, est un homme foncièrement bon et honnête ; mais élever ses enfants seul, sans aucune présence féminine que Calpurnia la cuisinière noire, n'est pas une bonne chose aux yeux des voisins. Pourtant, Atticus réussit à leur inculquer des principes et à faire d'eux des enfants lucides et attentifs au monde extérieur.
Les bagarres à l'école vont bon train, car Scout est un peu un garçon manqué, ce que lui reproche constamment Tante Alexandra. Toujours vêtue de sa salopette, participant à tous les jeux de son frère, et jouant des poings à l'école, la fillette ne se préoccupe pas beaucoup de son avenir de "dame". Sa tante tente de changer son attitude -sans grand succès ; car c'est bien la personnalité de Scout. Pour ma part, j'étais contre sa tante, car la nature de la petite fille est unique et je l'appréciais